«Toute crise entraînerait la peur et corrélativement, celle-ci induirait une tendance au repli sur soi, un retour à
davantage d’individualisme. D’aucuns s’interrogent à ce propos, à des fins de remédiation, quant à la nécessité de redonner une place à la solidarité, au soutien du collectif, aux alternatives pour faire face à la crise. Faut-il craindre que la solidarité soit démodée ? Pour l’éviter, en un premier temps, comment accueillir et dépasser les discours de peur au sein d’un groupe ? Comment contrer l’exacerbation des différences qui émargent traditionnellement en ‘temps de crise’ (quelle qu’en soit la nature) et néanmoins conserver la cohésion groupale ?
Comment réguler les peurs ? Les accueillir, puis, qu’en faire ?»